«Les gens veuillent absolument débattre avec le président Biya. Le président Biya a une autre stature, il faut respecter cette stature».
Pour la couverture des activités et l’organisation des débats dans le cadre de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, la Cameroon radio-television, l’organisme public de Radio et Télévision, a créé de nouvelles émission et des pages spéciales dans ses journaux.
Le programme phare est dénommé « 100 % Présidentielle » diffusé les mardis soir sur l’antenne de la télévision nationale. Pendant le déroulement des deux éditions diffusées depuis le lancement de ce programme spécial, « le spectacle qui s’y déroulent n’est pas toujours du goût des téléspectateurs » a fait observer Michel Abanda, notre confrère de la Radio d’Etat dans un entretien avec Charles Ndongo, Directeur général de la CRTV
« Ho, le spectacle aussi fait partie de la démocratie. N’oublions pas que nous sommes dans le jeu médiatique qui est une traduction de jeu politique et donc le jeu démocratique. Cette émission a été créée pour les candidats, pour qu’ils viennent exposer leur programme et que, ils viennent défendre ce programme. N’oubliez pas qu’avec la télévision, avec la radio, il y a un effet de loup sur les candidats » se défend Charles Ndongo.
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Garga Haman Adji et Cabral Libii, les deux candidats à la présentielles du 07 octobre 2018 qui étaient respectivement sur le plateau de la première et deuxième édition de « 100% Présidentielle », avaient pour contradicteurs, les représentants de Paul Biya, candidat du RDPC, parti politique au pouvoir. L’absence du Chef de l’Etat sortant dans ce programme spécial et dans les autres émissions de débat sur la Présentielle 2018, suscite un tollé. Charles Ndongo estime que c’est à tort.
« Les gens veuillent absolument débattre avec le président Biya. Le président Biya a une autre stature, il faut respecter cette stature. Nous avons une élection à un tour, avec qui le président viendrait débattre ? On ne va quand même pas organiser neuf débats parce qu’on a neuf candidats. L’élection, si elle avait été à deux tours, il aurait eu un écrémage, au premier tour pour que se dégage deux candidat. En ce moment-là, on aurait pu imaginer comme cela se fait ailleurs, un débat entre les deux tours » justifie l’ancien “journaliste du Président”.